• La poésie c’est de la ... Non ! C’est plutôt quelque chose qui...

    Comment dire ? La poésie, c’est quand tu entends un truc et... Non, pas simplement quand tu entends parce que, souvent, c’est également quand tu vois, quand tu goutes, quand tu sens...

    Oui, c’est ça, la poésie, ça va dans tous les sens.

    C’est comme du vent qui soufflerait très fort et qui sentirait la violette... mais vite, vite, ça passe très vite. tu n’as pas le temps de dire c’est de la poésie que déjà il te reste juste le souvenir de quelque chose de beau. Et ce souvenir est encore plus beau que ce que tu as vu ou entendu.

    Quand tu crois la tenir, elle n’est plus là. Voilà, exactement, la poésie n’est pas faite pour qu’on l’attrape mais pour qu’on lui court après, qu’on la frôle, qu’on la devine.

    Pour ne rien arranger, elle se cache, se planque, se faufile autour de nous, dans la joie ou la misère, les rires ou les larmes, et même dans le quotidien le plus banal, là où on n’imagine pas qu’elle puisse s’y nicher.

    On passe la plupart du temps sans la voir. Comment se fait-il que parfois elle nous apparaisse, qu’elle surgisse dans un couloir, au coin d’une rue, sur une aire d’autoroute, derrière un pilier d’église, au milieu d’une forêt ou dans un jardin potager parmi les poireaux et les choux fleurs ?

    Mystère. Grand mystère. C’est d’ailleurs le seul mystère auquel je veux croire encore.

     

    Version audio :

     

    Extrait de "Pomme d'amour II" René Aubry Signes
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  • Invente-moi en vieux stratège

    de ces moments qui viennent hanter

    mes impatiences.

    Invente-moi de doux poèmes

    entre les draps d’une pluie molle

    en résurgence.

    Invente moi de longs cortèges

    de souvenirs qui dégringolent

    à contresens.

    Invente-moi

    toutes les rougeoles

    de mes enfances.

     


    Version audio :



    Extrait de "Sicilienne" de Gabriel Fauré (Romance for saxophone de Brandford Marsalis)
     
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  • Le sourire de l’épouvantail

    a disparu derrière les barbelés

    de son chapeau.

    Restent deux petits yeux ronds d’oiseau

    qui me regardent en papillotes.

    Clac !


    Version audio



    Extrait de "Highway blues" de Marc Seales
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