• Il suffirait

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Faudra-t-il attendre

    que notre cœur bouillonne

    que notre sang frissonne

    que la nuit ait perdu

    ses beaux yeux sombres

    dans le creux des vagues

    pour apercevoir l'enfant

    torse nu au sommet d'un rocher

    rire comme un fou

    marcher dans des friches océanes

    piétiner les roses de nos jardins trop sages

    et crier face à la tempête

    des mots que l'on ne peut comprendre

    embourbés que nous sommes

    dans le foutre de nos mélancolies ordinaires.

     

    Il suffirait sans doute

    de tripoter les mots

    de les faire jouir

    de leur ouvrir des marges

    Il suffirait

    d'arracher les brisures de nos rêves

    de renoncer à tout posséder, à tout connaitre

    et ne garder que l'inutile.

     

    On pourrait alors

    se coucher dans l'herbe

    caresser la main du vent

    On pourrait

    écouter frémir les bourgeons

    dans le secret d'un buisson

    On pourrait

    laisser nos valises

    au milieu du chemin

    On pourrait

    inventer quelque chose

    d'absurde, de mystérieux

    une histoire

    pleine de bateaux et d'oiseaux

    de sourires et de cascades

    de traces et de sable

    une histoire

    à revivre.

     

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