• La vie...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je voudrais écrire des choses faciles : la douce tiédeur d'un lit, les promesses tranquilles autour de la table, l'allure paisible d'un bateau et la blancheur des vagues… mais un jeune enfant blond n'en finit pas de lancer un avion en papier qui s'envole et retombe toujours aux quatre coins de l'absence.

     

    La vie glisse, n'en finit pas de glisser au fond  de sa crevasse, puis elle disparaît au creux des ténèbres. Libérée  -il parait-, l'âme abandonne le corps comme un vieux sac. Vide.

     

    Quelqu'un est passé parmi nous et nous avons vieilli soudainement. Un homme a tourné le dos aux rayures du ciel. Le jour s'est retiré de ses yeux. On devine son sillage dans l'immense tendresse du crépuscule. Nous continuerons à vivre en grelottant.

     

    Tombe la nuit sur la falaise de glace, tombe la nuit et ses questions sans réponse. Dehors le vent fait claquer les volets. La lune s'impatiente. Pourra-t-elle encore agrandir nos rêves ?

     

    Souriez, souriez donc nom de dieu ! La vie recommence sans faim. La vie danse comme une évidence dans ce pays, sans ombre, sans éclat.

     

     

    Pour accompagner la lecture :

    Gymnopédie n°2, Satie, piano Marcela Rogieri

     

     


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